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«Des allocations pour créer»

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Au Hangar des mines, les compagnies tiennent en estime un statut qui les aident à faire leurs cirques.
publié le 3 décembre 2001 à 1h50

Alès envoyée spéciale

Ils l'ont appelé le Hangar des mines parce qu'autrefois cette colline boisée à la naissance des Cévennes abritait une mine de plomb. Au début des années 90, une dizaine d'artistes regroupés au sein d'une société civile et immobilière, ont créé ici un lieu de vie et de travail, une sorte de pépinière d'entreprises du spectacle, un incubateur pour comédiens, metteurs en scène, gens du cirque, constructeurs de décor. Chaque année, il s'y produit en moyenne trois spectacles. Toute l'année, il s'y organise des stages d'initiation au théâtre, aux arts du cirque ­ une labellisation Pôle cirque vient de leur être donnée par le ministère. Un peu plus de 2 millions de francs leur ont été alloués par l'Europe, l'Etat et la Région. Cet argent a permis l'aménagement d'une salle de répétitions, d'un espace de constructions de décors, d'une salle de cours, d'un entrepôt pour les costumes, d'un bâtiment neuf pour l'administratif. Pour le reste, tout ce petit monde du spectacle travaille main dans la main, économies de coût oblige. Les compagnies Gosh et Contre-Pour ont un administrateur commun qui vend et démarche indifféremment pour chacune d'elles, et parfois propose des packagings aux municipalités intéressées, c'est-à-dire plusieurs «produits» du Hangar des mines.

Carte d'identité. A l'origine de ce projet communautaire, Michel Dallaire, un Québécois en France depuis quinze ans, metteur en scène du cirque Archaos et du cirque Gosh. Fatigué d'avoir roulé sa bosse du n