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Libération

La SNCF part en voyage avec Expedia.

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Son alliance avec le voyagiste en ligne américain agace les concurrents.
publié le 8 décembre 2001 à 1h53

C'est un mariage improbable. Celui d'une bonne vieille société d'Etat avec une jeune agence de voyages en ligne américaine. Annoncées au mois de septembre, les noces de la SNCF et d'Expedia sont effectives depuis quelques jours avec le lancement de leur nouveau site. Un site sur lequel on peut toujours commander son Paris-Marseille en TGV ou sa carte «Enfant plus», mais où l'on peut désormais réserver des billets d'avion, des séjours à New York ou à Bali ou encore, des places d'opéra. Bref, une véritable agence de voyages électronique proposant «un service global à l'internaute», selon l'expression de Denis Wathier, le président de Grandes Lignes Expedia, la nouvelle société détenue à 53 % par la SNCF et à 47 % par Expedia.

Tapis rouge. Dans la corbeille du mariage, l'entreprise publique apporte sa marque et son audience, colossale, sur le Web. Premier site de commerce électronique en France, elle devrait réaliser cette année un chiffre d'affaires en ligne approchant les 170 millions d'euros et prévoit de vendre 10 % des billets de train via ce canal à l'horizon 2005.

Déjà implantée en Angleterre et en Allemagne, Expedia domine, aux côtés de Travelocity, le secteur du voyage en ligne aux Etats-Unis. Lancée en 1996 par Microsoft, l'entreprise vient d'être revendue au réseau câblé USA Network, dont Vivendi est actionnaire à 43 %. Bénéficiaire depuis peu, elle se classe d'ores et déjà au septième rang, toutes catégories confondues, des voyagistes américains. Débarquant en France