Y aurait-il déjà maldonne entre Jean Glavany, le ministre de l'Agriculture, et Jean-Michel Lemétayer, nouveau patron de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA)? La réponse devrait tomber ce matin même: les professionnels de la filière bovine, durement secoués par les conséquences de la crise de la vache folle, ont rendez-vous avec le ministre, qui doit théoriquement leur présenter un plan de soutien financier, le second depuis février dernier. Le premier avait permis aux éleveurs de recevoir 1 milliard de francs (150 millions d'euros) d'aides directes pour soutenir les exploitations. Jean-Michel Lemétayer n'en attend pas moins de cette nouvelle version: «A moins d'un milliard de francs d'aides directes, nous ne pourrons pas compenser les pertes de revenus subies par les éleveurs», expliquait-il en privé la semaine dernière. Les représentants de la filière bovine comptent bien obtenir cette nouvelle injection d'argent frais. Et ne se contenteraient pas d'aides indirectes (primes à l'abattage, aide à la vache allaitante, etc.).

Lassitude. Ils risquent d'en être pour leurs frais: «La réunion de ce matin est un rendez-vous de travail prévu de longue date. Mais il n'est pas question d'y annoncer une nouvelle enveloppe d'un milliard de francs. Nous n'avons d'ailleurs encore fait aucun chiffrage précis», commente un proche du ministre de l'Agriculture. Qui rappelle que le gouvernement a souvent mis la main à la poche depuis le début de la crise de la va