On sait à peu près depuis hier à quoi les responsables d'Air Lib aimeraient faire ressembler la compagnie. Mais on ignore s'ils auront le temps de mettre leur projet en oeuvre. Hier, la direction a confirmé en comité d'entreprise sa volonté de transformer l'activité domestique d'Air Lib en simili low cost (compagnie à bas prix), doublée d'une réduction des fréquences (lire Libération hier). Mais le PDG, François Bachelet, s'est surtout donné trois jours pour dénicher les financements nécessaires à la poursuite de l'activité. Un rendez-vous décisif a été fixé mardi prochain pour un nouveau comité d'entreprise exceptionnel où la direction présentera aux élus du personnel de nouveaux financements. Si elle en a trouvé. Dans le cas contraire, la liquidation serait inévitable.

Afin de récupérer des fonds, la compagnie a d'ailleurs fait saisir hier soir à l'aéroport de Nice un avion de Swissair, la compagnie suisse qui lui doit encore plus de 60 millions d'euros.

Le début de semaine sera décisif à deux titres. Le tribunal de commerce de Créteil se prononcera lundi sur le litige (révélé hier par France Soir) qui oppose un des administrateurs judiciaires d'Air Lib à la société Holco (qui a repris feu AOM-Air Liberté en juillet). L'administrateur, sceptique sur la viabilité de la compagnie, refuse de signer la cession d'actifs des compagnies reprises au profit d'Holco. Un obstacle majeur puisque «ces actifs conditionnent l'obtention de prêts», selon Paul Fourier (CGT).

Date limite. Le tr