Monaco, envoyée spéciale.
En petite pompe et sous la bourrasque, son altesse sérénissime le prince Rainier de Monaco a lancé vendredi, officiellement, le réseau de téléphonie du futur (UMTS) du Rocher. L'opérateur Monaco Telecom, propriété à 55 % de Vivendi Telecom International, et à 45 % de l'Etat monégasque, est ainsi l'un des tout premiers opérateurs européens à exhiber son réseau de troisième génération (3G).
Pour Cégétel-SFR, la filiale télécom de Vivendi Universal, Monaco est une vitrine et aussi, selon Philippe Germond, le PDG de Cégétel, «un labo idéal». Parce qu'il reste encore beaucoup de chemin à faire du côté des services et surtout des terminaux. Les cinquante pionniers monégasques sélectionnés par Monaco Telecom, pour tester le service 3G devront se satisfaire d'un unique appareil, un NEC, incapable d'afficher les photos ou les vidéos. «Nec s'est contenté de fournir un terminal», se limitant à ce qui avait été demandé, se justifiait Kazumori Handa, l'un des Japonais de NEC, responsable de la division Mobile International, venu tout exprès à Monaco.
Webcam. Comparé au réseau 3G de DoCoMo, le premier vraiment opérationnel, lancé voici deux mois au Japon, l'UMTS monégasque fait pâle figure. Avec un terminal d'une centaine de grammes, un Japonais de Tokyo, d'Osaka ou de Nagoya peut se tirer le portrait en tenant son mobile à bout de bras (une Webcam est cachée dans la charnière) et l'expédier illico à l'autre bout du monde via l'Internet. Le prince Rainier, lui, doit