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Libération

Pas avant le 1er janvier? Eh si!

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Munis de kits, nos reporters ont réussi à faire ... deux achats.
publié le 15 décembre 2001 à 1h58

Un journal et une paire de lacets! Vendredi, premier jour des euros en kits, voilà tout ce que nous avons réussi à régler directement dans notre future monnaie européenne à nous. Au mépris de la loi et non sans tenter d'embrouiller candidement les commerçants du IIIe arrondissement de Paris. Qui ont, presque tous, bien appris leur leçon du «pas avant le 1er janvier».

Premier essai au kiosque à journaux avec l'achat d'un quotidien. «Combien ça fait en euros?» Le kiosquier se saisit du journal, cherche partout la mention du prix et sort, hésitant: «Un euro quatorze centimes». Dubitatif, il commence par refuser notre pièce de deux euros, arguant qu'il n'a aucune preuve que ce sont des vrais. Imparable? Il finit par se raviser et accepte: «Mais je ne vous rends pas la monnaie.» Nous en profitons pour affiner le change et lui donnons 1,20 euro en exigeant 30 centimes... de francs en retour. Perte sèche de sept centimes pour notre porte-monnaie, mais les affaires sont les affaires.

Non pour la poupée. Chez Tati, notre choix se porte sur une poupée à 4,49 euros. Malgré notre proposition de donner le compte rond cash, le refus est poli mais ferme: «Pas de problème pour les euros en chèque ou cartes de crédit, mais je ne prends pas les pièces avant le 1er janvier.»

Accoudés ensuite au zinc d'un bistrot assailli par des clients qui confondent troquet et bureau de tabac et réclament leur kit, nous posons une pièce de deux euros sur le comptoir. «C'est le pourboire?» s'amuse le serveur, «ç