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Libération

L'e-commerce veut croire au père Noël

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Les fêtes seront cruciales pour ces sites déficitaires.
publié le 18 décembre 2001 à 1h59

Pour les cybercommerçants, ce Noël est celui de tous les dangers. Après deux mois de disette en septembre et octobre, il ne s'agit pas de rater le coche. La période des fêtes représente environ un tiers du chiffre d'affaires des enseignes électroniques spécialisées dans la vente de biens culturels et de produits high-tech, les plus prisés en décembre, selon les estimations du cabinet Jupiter MMXI. Si l'on en croit une récente étude du cabinet Benchmark Group, les Français devraient dépenser en ligne 1,9 milliard de francs (290 millions d'euros) pour leurs cadeaux de fin d'année, deux fois plus que l'an passé.

Dans ces conditions, un échec commercial serait fatal aux pure players, ces magasins uniquement présents en ligne. Car aucun des grands acteurs du secteur n'est aujourd'hui rentable, et leurs actionnaires, très échaudés par les promesses non tenues de la nouvelle économie, ne sont plus disposés à les renflouer. «C'est le Noël de la dernière chance, juge Gauthier Picquart, directeur général du site de produits high-tech rueducommerce. Ceux qui feront des gros volumes passeront le cap, les autres risquent de devoir fermer boutique. Il n'y a plus d'argent pour le e-commerce non rentable.»

Purge. Cette année, la casse a déjà été importante dans le secteur. Le libraire en ligne BOL (filiale de Bertelsmann et de Vivendi) a jeté l'éponge cet été, de même que Digitall, l'échoppe en ligne de Lagardère. Et la purge n'est sans doute pas terminée. Jean-Christophe Hermann, le PDG de f