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Libération

Feu vert pour l'envol de l'Airbus militaire

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Le contrat d'achat signé hier porte sur 196 appareils.
publié le 19 décembre 2001 à 2h00

L'Airbus militaire est officiellement né hier, mais il lui reste à prendre son envol. Huit ministres européens de la Défense ont signé, hier soir à Bruxelles en marge d'une réunion de l'Otan, le contrat d'achat du futur avion de transport tactique A 400M. Il s'agit du plus important programme européen de coopération industrielle dans le domaine de la défense, pour un montant de 16 milliards d'euros.

A point pour EADS. La défection quasi définitive de l'Italie, qui devait acquérir 16 appareils, n'a pas empêché ses partenaires de donner finalement le feu vert. L'engagement politique de Berlin, lors du sommet franco-allemand de Nantes les 23 et 24 novembre dernier, a en effet permis de débloquer un dossier qui traînait depuis le Salon du Bourget de juin 2001. Mais le Bundestag doit encore approuver en 2002 les crédits permettant l'achat d'une première tranche d'avions. Principal client, l'Allemagne en commandera 73, suivie par la France (50) l'Espagne (27), le Royaume-Uni (25), la Turquie (10), la Belgique (8 dont 1 avec le Luxembourg) et le Portugal (3).

Le contrat signé hier porte sur 196 appareils, pour un coût unitaire de 80 millions d'euros (525 millions de francs). C'est une bonne nouvelle pour Airbus, frappé par la crise du transport aérien civil. «Il est incontestable que nous allons au-devant d'une période difficile», vient de reconnaître Rainer Hertrich, coprésident du groupe EADS, le principal partenaire d'Airbus. En 2003, les livraisons d'Airbus civils devraient être