La croissance mondiale connaît de sérieux accès de faiblesse. Docteur ès prévisions, le Fonds monétaire international (FMI) a rendu hier un diagnostic très attendu, tombé sous la forme de ses perspectives économiques mondiales semestrielles. Un verdict qui «ne passe pas de pommade...», assure un expert. L'économie mondiale devrait connaître une croissance de 2,4 % en 2001 et en 2002. Les précédentes prospectives, en octobre, tablaient sur 2,6 % et 3,5 %, mais ne tenaient pas compte de l'effet des attentats du 11 septembre. Le ralentissement global est plus fort et plus durable que prévu. La récession planétaire pointe le bout du nez : il faut remonter à 1993, et ses 2,3 % de croissance, pour voir une telle glissade.
Coup de massue. Une glissade généralisée. Un coup d'oeil sur les trois moteurs économiques du monde suffit. Les Etats-Unis se contenteront de 1 % en 2001 et de 0,7 % en 2002. La zone euro devrait afficher 1,5 % de croissance cette année et 1,2 % l'an prochain. A l'intérieur de cette zone, l'Allemagne est plombée (0,5 % en 2001 et 0,7 % en 2002), la France, elle, s'en sort cette année (2,1 % au lieu des 2 % prévus en octobre) mais risque de déchanter l'an prochain (1,3 % au lieu de 2,1 %). Le Japon, lui, s'enfonce toujours plus dans la récession : - 0,4 % en 2001 puis - 1 % en 2002.
Ces prévisions méritent attention à plus d'un titre. Elles reconnaissent que le coup de massue du 11 septembre aura des conséquences qui se feront durement sentir en 2002. «Même s'il y a