On a connu des politiques plus contraignantes. Pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre (dont le Co2) et respecter le protocole de Kyoto, le gouvernement compte désormais sur la bonne volonté des pollueurs. Plus d'écotaxe qui faisait hurler les industriels et qui est officiellement suspendue depuis que le Conseil constitutionnel a censuré son dispositif l'année dernière. L'heure est maintenant à la «concertation avec 18 grands groupes représentant les plus gros consommateurs d'énergie pour leur fixer un cadre leur permettant de souscrire des engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre». Une concertation qui doit aboutir fin février à une «méthodologie» applicable par les entreprises. Justement la solution préconisée en juin dernier par le Medef dans une lettre envoyée à Lionel Jospin...
Divisions. Le lancement du cycle de négociations a démarré hier au ministère de l'Environnement. Yves Cochet et Christian Pierret, le secrétaire d'Etat à l'industrie, ont reçu le gratin des industriels consommateurs de CO2: Francis Mer d'Usinor, Thierry Desmarest de TotalFinaElf ou Jean-Louis Beffa de Saint-Gobain. Mais aussi les représentants de l'industrie papetière, chimique ou cimentière...
Pendant deux heures, chacun a pu faire connaître son point de vue. «Le débat a été vif», a reconnu ensuite Yves Cochet, ministre de l'Environnement, au cours d'une conférence de presse. «Mais les industriels sont de bonne volonté et maintenant prêts à faire des efforts», a a