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Libération

L'appel imprévu du téléphone portable

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La demande redémarre. Surpris, les équipementiers doivent recruter.
publié le 21 décembre 2001 à 2h02

Dans les ateliers de l'usine Flextronics, à Laval, on croise les doigts. On ne croit pas aux miracles, mais les commandes de terminaux mobiles sont là. Cette usine qui appartenait l'an dernier à Alcatel a été vendue il y a six mois au géant de la sous-traitance Flextronics qui a tout repris, les commandes comme les ouvriers. A cette époque, aucun équipementier n'osait miser sur l'avenir des chaînes de production. On disait alors le mobile en panne et les perspectives incertaines.

Plein régime. Or, «aujourd'hui, les 14 lignes de production tournent à plein régime», s'étonne presque André Pavajot, délégué syndical de l'usine. Au point que les intérimaires sont revenus. Aussi nombreux qu'à l'époque faste de l'automne dernier, quand le secteur flottait sur une bulle. A Flextronics, on compte aujourd'hui 800 salariés en contrat à durée indéterminée (CDI) et pres que 500 in térimaires. A Illkirch (Alsace), même cadeau sous le sapin. L'unité de production (800 personnes), restée dans le giron d'Alcatel, devait basculer progressivement dès l'automne dans la confection de produits optiques qui se présente sous les meilleurs augures.

Patatras! L'optique est au plus bas, et le GSM affiche une santé d'enfer. Ce qui ne laisse d'étonner Alain Hurstel, délégué CFDT de l'usine, et secrétaire du comité de groupe Alcatel: «Et en plus, les prévisions pour 2002 sont assez bonnes!» Au point que le personnel d'Illkirch plaide aujourd'hui pour rester dans le mobile. Le syndicaliste croit même savoir