Trois mois après les attentats du 11 septembre, l'union sacrée est devenue un lointain souvenir au Congrès où le président républicain George W. Bush a échoué à faire passer son plan de relance économique, fort de 100 milliards de dollars (111 milliards euros). Il devait, pour cela, obtenir l'assentiment du Sénat, où les démocrates sont majoritaires, avant vendredi, ce qui ne semble plus possible. Le plan Bush, qui devrait selon ses concepteurs donner un coup de pouce équivalent à 0,5 point de PIB, est contesté à la fois pour des raisons morales il est très favorable aux riches et économiques puisqu'on peut parier que ces exemptions fiscales disparaîtront en épargne et ne viendront pas soutenir la consommation.
Pour obtenir une majorité en attirant le vote des sénateurs démocrates centristes, le président Bush a pourtant présenté des positions de compromis. Le nouveau plan écarte une abrogation pure et simple de l'imposition minimum des bénéfices pour les entreprises, ainsi que le remboursement des impôts payés à ce titre ces dernières années. George W. Bush a aussi accepté d'étendre l'allocation chômage à treize semaines pour tous les Américains ayant perdu leur emploi après les attentats du 11 septembre et pas simplement à ceux résidant dans les Etats les plus touchés. 800 000 Américains ont perdu leur emploi depuis les attentats, portant le nombre des chômeurs à 8,16 millions, le niveau le plus élevé depuis six ans. Les démocrates critiquent notamment la méthode choisi