Alex s'est mis à l'ADSL cet été. Cet étudiant aux beaux-arts de Grenoble a découvert les DIVX, des fichiers vidéo très compressés qui renferment des films de 2 ou 3 heures. «Je les télécharge en dix à trente minutes, tout dépend de l'encombrement du réseau. Si je pouvais avoir un plus haut haut débit, je serais ravi.» Pour quoi faire? «Aller encore plus vite.» Les applications multimédias d'aujourd'hui (jeux en réseau, consommation de musique et de cinéma en ligne, travail en réseau, etc.) deviennent de plus en plus gourmandes en rapidité.
Alex a rejoint la famille des fêlés du haut débit. Comprendre qu'ils ne souffrent plus un téléchargement de fichier d'une durée supérieure à 2 minutes. Certains se sont mis aux connexions rapides dès les premières offres commerciales en novembre 1999. Philippe, technicien réseau en free lance, a adopté la technologie ADSL en janvier 2000. «Je l'ai attendue longtemps. C'était cher par rapport aux offres existantes, mais on était les rois! Les temps d'attente de chargement des pages Web étaient incomparablement faibles par rapport à ma vieille connexion via modem téléphonique.» Il l'avoue à moitié mais sa principale utilisation d'alors consiste à récupérer des warez, les fameux logiciels pirates, et des MP3. Peu à peu, il commence à travailler de chez lui sur des ordinateurs tournant toute la nuit chez d'autres développeurs. «Laisser l'ordi allumé dans un coin du bureau sans s'en soucier, voilà la nouveauté.» Car la rapidité de l'ADSL se doub