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Libération

Renault coincé par ses coûts

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Le PDG Louis Schweitzer avoue ne pas atteindre ses objectifs d'économie.
publié le 28 décembre 2001 à 2h05

Est-ce parce que la plupart des usines du groupe sont à l'arrêt pendant la trêve des confiseurs que Louis Schweitzer a choisi de faire le point dans la presse sur les problèmes de Renault? Toujours est-il qu'en confidence au quotidien britannique Financial Times, le PDG a avoué que le constructeur connaissait quelques problèmes. En premier lieu, le groupe a du mal à atteindre ses objectifs de réduction des coûts. Théoriquement, ceux-ci devraient diminuer chaque année d'un milliard d'euros jusqu'en 2004. Mais de l'aveu du patron, ça coince: «Il a été plus difficile de réduire les coûts sur les achats en raison de la situation des fournisseurs et du coût des matières premières au premier semestre.»

Effectivement, les sous-traitants, pressurés par l'ensemble des constructeurs ont vu leurs gains de productivité, réels, absorbés par la hausse des matières premières. Ils n'ont donc pas pu offrir des prix réduits à leurs donneurs d'or dre. Fâcheux pour Renault. Sans l'apport de Nissan, le groupe serait presque dans le rouge comptable. Sa marge bénéficiaire sera probablement négative en 2001. Ce qui signifie que l'entreprise perd de l'argent à fabriquer des automobiles.

Avec une gamme vieillissante, le losange a pratiqué une politique commerciale consistant à offrir à ses clients des équipements supplémentaires. Pour sortir de ce cycle infernal, «nous avons compensé en opérant plus de réductions de coûts dans d'autres secteurs, les frais généraux et la distribution», explique Louis Sc