Le chômage est donc de retour sur la barre des 9 % de la population active. Comme l'année dernière à la même époque. Les statistiques de l'Insee du mois de novembre se traduisent par une nouvelle augmentation du nombre de demandeurs d'emplois. Sur les sept derniers mois d'aggravation continue, c'est, après juillet, l'un des mois les plus «noirs» de l'année qui s'achève dans quelques jours: + 33 000 demandeurs d'emplois, soit + 1,5 %. La facture du chômage est lourde pour les hommes (+ 1,9 % contre + 1,1 % pour les femmes), et surtout pour les moins de 25 ans (+ 2,2 %). Beaucoup de nouvelles inscriptions l'ont été à la suite d'un licenciement économique (+ 15,6 %). C'est l'un des phénomènes les plus remarquables de ce mois de novembre.
Quant au chômage de longue durée, qui continuait de décroître en octobre, il est lui aussi en augmentation (+ 0,4 %), même si, sur un an, son évolution reste en diminution de 10,6 %. Difficile, face à de telles statistiques, de ne pas admettre les faits: «la hausse est plutôt forte», a dû reconnaître Elisabeth Guigou, même si «depuis quatre ans le nombre de chômeurs a diminué de 900 000». Mais pour la ministre de l'Emploi, cette dégradation étant étroitement liée au contexte international, on peut espérer aux vues des espoirs de reprise aux Etats-Unis que la courbe s'inversera. Mais quand? «Les prévisions des économistes varient de début 2002 à fin 2002.» En attendant, «l'hiver sera économiquement difficile», a admis Laurent Fabius, avant d'évoq