Si tout va bien, Air Lib devrait voler au moins jusqu'en septembre 2002. Le comité d'entreprise extraordinaire (CEE) de la compagnie, réuni vendredi au siège social d'Orly (Val-de-Marne), a reçu l'assurance de François Bachelet, président du directoire, qu'il avait trouvé un financement de 400 millions de francs (61 millions d'euros) pour redonner un peu de marge de manoeuvre à la maison. «Ce n'est pas une promesse en l'air. Cet argent est disponible», affirme Pascal Perri, conseiller de la direction. Mais il n'a pas voulu dire aux représentants du personnel d'où il comptait tirer cette somme: «Nous n'avons eu aucune précision sur la provenance de ces fonds. De toute façon, rien n'est encore formellement signé», réagissait vendredi Serge Monnin, secrétaire du comité d'entreprise d'Air Lib. L'origine de cet apport d'argent frais (qui, coïncidence, correspond au franc près à la dette que Crossair doit toujours à Air Lib) devrait être connue lundi, date à laquelle le CEE, suspendu vendredi en fin d'après-midi, se réunira à nouveau.
Ces 61 millions d'euros ne suffiront de toute façon pas à «pérenniser» la compagnie: «Chacun sait qu'il nous faudrait 800 millions (122 millions d'euros) pour nous tirer d'affaires», rappelle Serge Monnin. Les 61 millions actuellement manquant pour remettre la compagnie à flot devraient être récoltés par emprunt, rétorque l'entourage de Bachelet.
Ce sera du donnant donnant. Comme prévu, la direction a martelé vendredi devant le CEE qu'elle exigeait en