Avec 400 modèles au catalogue, on pensait avoir tout vu dans la famille des couteaux suisses. C'était sans compter avec l'ingéniosité des chercheurs du fabricant helvète Victorinox, qui, en fin de semaine dernière, ont dévoilé le petit dernier de la tribu: le couteau suisse digital. Ne pas se méprendre, tout digital qu'il soit, ce couteau n'envoie pas de fax, ne lit pas les e-mails et ne se substitue pas encore à un téléphone portable.

Innovation. Sa nouveauté réside dans l'altimètre et le thermomètre à affichage numérique intégrés sur le fameux manche rouge du couteau. Un modèle vendu environ 100 euros qui fournit de précieux bulletins météo en analysant les changements barométriques de l'atmosphère. Même si ce spécimen s'adresse à une population ultra-précise, les alpinistes chevronnés par exemple, il répond parfaitement au cahier des charges qu'applique le canif depuis plus d'un siècle: faciliter la survie en milieux et situations extrêmes.

Exportation. Fondée en 1884 par Carl Elsener, l'entreprise familiale aux 1 000 employés n'a cessé d'évoluer avec ses produits. Aujourd'hui, 120 000 couteaux sortent chaque jour (25 millions par an) de l'usine d'Ibachschwyz, nichée au pied des montagnes Mythen au coeur de la Suisse centrale. 90 % de cette production part à l'exportation dans plus de 100 pays. En 2000, Victorinox a enregistré plus de 190 millions d'euros (1,2 milliard de francs) de chiffre d'affaires. Préoccupation majeure de la quatrième génération des Elsener: éradiquer