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Libération

Aux Etats-Unis, un mouvement militant et alternatif

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Les réseaux sans fil communautaires contrarient les géants du Net rapide.
publié le 2 janvier 2002 à 21h34

Los Angeles correspondance

Tim Pozar a de bonnes raisons de partager son accès au Net à haut débit gratuitement avec deux amis de San Francisco: «C'est possible, pas cher, très chouette et qui plus est légal», explique cet ingénieur en télécommunications, cheveux longs et lunettes rondes, qui croit au rapprochement des êtres humains par l'Internet. Depuis septembre 2000, il s'est fait l'apôtre des réseaux sans fil communautaires florissants dans la région de San Francisco, au sein du groupe dont il est le cofondateur, Bay Area Wireless Users Group (Bawug.org). Plusieurs centaines de résidents de la baie jouissent désormais d'un accès gratuit et quasi familial au réseau, fourni par une quarantaine de volontaires qui agissent comme des bornes d'accès collectives. Profitant de la baisse des coûts de la technologie sans fil Wifi (ou 802.11b), les utopistes du Net gratuit investissent quelque 400 dollars (449 euros) dans une petite antenne discrète. Elle diffuse un signal aux amis qui n'ont qu'à s'équiper d'une carte bon marché dans leur ordinateur pour rejoindre le groupe.

Hippie. Le mouvement «sans fil gratuit», souvent comparé aux communautés hippies des années 60, progresse surtout sur la côte ouest des Etats-Unis et à New York. A Seattle, les activistes de Seattlewireless.net ont équipé un Abribus et appellent les abonnés au Net rapide à partager «leur richesse» dans leur quartier. De telles initiatives émeuvent les nostalgiques du Net d'avant la commercialisation, à l'époque