Solder ses derniers francs lors des soldes d'hiver qui démarrent demain. Cette perspective remplit d'aise le Conseil du Commerce français. «Qu'ils viennent avec leurs coupures de 500 francs, ils seront bien accueillis», lance à l'attention des bas laineux, Jean-Pierre Léonard, directeur des affaires économiques du Conseil. «Quand les banques refusent de faire le change aux porteurs de grosses coupures venus se débarrasser de leurs francs, ce n'est pas forcément une mauvaise chose pour nous», ajoute le dirigeant qui espère drainer cette manne. Le Conseil du Commerce n'est pas devin, mais il recense plusieurs facteurs positifs pour la saison des soldes euros.
D'abord, les «lessiveuses» ne sont pas vides. Même si elles se sont dégonflées à vitesse accélérée fin décembre. Interrogé hier, Laurent Fabius estime que 100 seulement des 150 milliards de francs tenus au chaud dans les bas de laine sont revenus en banque.
Autre facteur sympathique: les soldes vont débuter dans tout l'Hexagone demain. Car le gendarme du secteur, en l'occurrence, la Direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF), assure que la date uniforme de lancement des agapes sera cette année respectée.
Ambiguïté. Les représentants des consommateurs ajoutent une troisième raison au succès possible du cru 2002: l'affichage en euros. «Attention à l'europhorie!», s'alarme d'ailleurs Christian Huard, le président de Conso-France. «Imaginez une jupe ou un pa