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Libération

70 millions d'euros de pertes

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publié le 9 janvier 2002 à 21h37

En 1991, le déclenchement de la guerre du Golfe avait coûté 38 millions d'euros de pertes (250 millions de francs) au Club Méditerranée. Dix ans plus tard, le Club «post-11 septembre» enregistre un déficit presque deux fois supérieur: 70 millions d'euros (460 millions de francs) contre un bénéfice de 59 millions d'euros en 2000. L'impact des événements du 11 septembre est évalué à 23 millions d'euros. «La crise est beaucoup plus profonde que celle de 1991, a expliqué hier le PDG du Club Med. Elle se lit dans la progression du chiffre d'affaires»: à peine 5 % ­ à 1,9 milliard d'euros ­, contre une progression de 28 % pour l'exercice 2000. Ce qui préoccupe les dirigeants du Club aujourd'hui, c'est que personne n'est vraiment capable de faire la moindre prévision pour l'année en cours: «Les gens réservent de plus en plus tard, parfois entre dix et quinze jours avant le départ, en fonction de leur humeur, et des événements», explique Henri Giscard d'Estaing, le bras droit de Philippe Bourguignon.

Le 18 octobre, le Club avait présenté un plan de rigueur baptisé «Rebond». Dix-sept villages ont été fermés et 413 emplois supprimés dans les différents sièges du Club. Pour la saison d'été, six villages de la catégorie basse «deux tridents», à la rentabilité insuffisante, seront définitivement fermés (Maroc, Italie, Grèce, Mexique, Nouvelle-Calédonie, Espagne), ce qui correspond à une réduction de 8 % de l'offre hôtelière du Club. Autant de mesures qui doivent générer des économies annu