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Libération

Club Med, vacances au bord de l'amer

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Après des pertes records en 2001, le groupe doute.
publié le 9 janvier 2002 à 21h37

Et si les GM (gentils membres, les clients) en avaient vraiment assez de ces vacances collectives et des jeux-piscine qui cassent la tête au candidat à la bronzette tranquille? Les pertes fracassantes annoncées hier pour l'exercice 2001 (70 millions d'euros, lire ci-contre) posent la sempiternelle question du vieillissement du concept Club Med. «Non, affirme Philippe Bourguignon, son patron, le modèle du Club n'est pas dépassé.» «Toutes nos études de fréquentation nous montrent que nos clients ne veulent pas qu'on leur propose une autre formule. Et qu'ils sont particulièrement attachés aux éléments clés de la recette Club Med: le miniclub pour les enfants, la pratique des sports proposés dans les villages et surtout les GO (gentil organisateur, animateurs des villages, ndlr).» Traditionnellement jovial, voire boute-en-train, le PDG du Club Med ne rigole plus du tout lorsqu'on critique sa gestion et surtout sa stratégie. Et pourtant, ces derniers mois, les reproches se multiplient...

Baisse générale. Bien sûr, il y a eu le 11 septembre et ses conséquences dévastatrices sur l'industrie du tourisme: dans les quatre semaines qui ont suivi les attentats, le Club a vu ses réservations chuter de plus de 30 %. Aujourd'hui, le groupe doit faire face à une baisse générale de ses réservations mondiales de l'ordre de 15 % par rapport à la même période l'an dernier. Mais, pour le Club, dont les comptes sont clos au mois d'octobre, «l'effet 11 septembre» tient presque lieu de «mauvaise cer