Stop ou encore? Une nouvelle fois, Jean Glavany, le ministre de l'Agriculture, a débloqué lundi 150 millions d'euros pour aider directement les éleveurs touchés par la crise de la vache folle (Libération d'hier). C'est la seconde fois depuis février 2001. Sans compter de nombreux plans d'aide indirecte égrenés au cours des derniers mois (aides à la trésorerie, reports fiscaux, etc.). Ce nouvel apport suffira-t-il? Ou faudra-t-il encore, dans deux mois, trois mois ou plus, mettre davantage d'argent public sur la table, alors que l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) continue à secouer les troupeaux? Hier, par exemple, l'Indre connaissait son premier cas d'ESB sur une vache à viande de race charolaise. Chaque semaine ou presque amène la découverte de nouveaux foyers potentiels d'infection: l'épizootie est enrayée, mais elle n'a pas disparu.
Avis contraires. «Il est très difficile de dire aujourd'hui qu'il ne sera plus nécessaire d'aider financièrement les éleveurs. La crise semble toucher à sa fin, mais personne n'est à l'abri d'une mauvaise surprise», reconnaît un collaborateur de Jean Glavany. Le son de cloche est radicalement différent à la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), «déçue» par la dernière annonce. «Glavany ne nous apporte pas d'argent frais, comme nous l'espérions. Pour l'essentiel, il s'est contenté de redéployer des crédits budgétaires qui existaient déjà. Il faudra probablement un nouveau dispositif d'aide dans les mois qui