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Libération

Bernard Thibault plaide pour un «nouvel âge» syndical

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Le patron de la CGT critique les pratiques françaises.
publié le 10 janvier 2002 à 21h37

Pendant que le Medef part en campagne politique, et donc renonce à toute négociation, les syndicalistes en profitent pour mettre de l'ordre chez eux. L'Unsa tiendra congrès avant la fin du mois, la CFDT prépare le sien pour l'entre-deux-tours (en mai). La CGT, de son côté, attendra mars 2003 pour son propre congrès. C'est peut-être un peu loin. Bernard Thibault a donc décidé de combler le vide. Dans NVO (pour Nouvelle Vie ouvrière, le journal de la confédération), le secrétaire général va écrire chaque mois, d'ici octobre, un texte sur «les grandes questions qui se posent au syndicalisme». Son premier article, intitulé «Une nouvelle trajectoire pour un nouvel âge syndical» (à paraître demain), risque de faire grincer des dents dans son organisation.

Un peu ringard. Le patron de la CGT commence par constater «l'incapacité actuelle du mouvement syndical à opposer [à l'offensive patronale et libérale] des objectifs alternatifs». Bernard Thibault, qui dit assumer l'aspect «critique et autocritique» de sa réflexion, inclut la CGT dans le lot. D'ailleurs, dit-il, «qu'il soit "con tes tataire" ou "d'accompagnement", au-delà des étiquettes dont chacun se voit affublé, le syndicalisme actuel vit et se reproduit sur des conceptions liées aux systèmes de relations sociales d'une période qui s'achève». Grossièrement dit, le syndicalisme est un peu ringard... La porte de sortie n'est pas dans la définition d'un «modèle social clés en main», ni dans la concurrence renouvelée avec les autre