La peur de la concurrence est en train de modifier profondément EDF. Alors que la libéralisation totale du marché de l'électricité se profile, l'entreprise publique se préoccupe de ses clients. De leurs attentes vis-à-vis du service public comme de leurs soucis environnementaux. EDF a ainsi présenté hier les résultats d'un questionnaire envoyé à sa clientèle en juillet et août derniers. Et François Roussely, son président, a annoncé qu'il prenait une vingtaine d'engagements pour répondre aux attentes sur «la qualité du service public de l'électricité».
Engagement. Premier cons tat dressé par Roussely : «EDF a une relation privilégiée avec ses clients» puisque le questionnaire, adressé à dix-sept millions de foyers, a eu un taux de réponse de 6 %. Soit un million de réponses. «En plus, 600 000 personnes nous ont envoyé des réponses libres, a ajouté Roussely. Une telle attente appelle de notre part une réponse.» Trois types de messages ont été retenus : l'environnement, la transparence et la proximité. 69 % des personnes interrogées estiment ainsi que respecter l'environnement et lutter contre l'effet de serre sont des missions prioritaires du service public. Du coup, EDF s'engage à publier tous les mois le bilan de ses émissions de CO2 par kilowattheure, un des gaz responsables de l'effet de serre. «Nous sommes la seule entreprise au monde à prendre cet engagement», a fanfaronné Roussely.
Sur la question des déchets nucléaires, le président d'EDF est moins disert. C'est que «le