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Libération

L'Allemagne subventionne les bas salaires

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Schröder a annoncé des mesures pour enrayer la hausse du chômage.
publié le 10 janvier 2002 à 21h37

Berlin de notre correspondante

«Nous allons prendre des décisions», a annoncé hier, vague encore mais l'air résolu, le chancelier allemand Gerhard Schröder pour réagir à l'annonce de la nouvelle hausse du chômage en décembre : en chiffres bruts, ceux qui frappent chaque mois l'opinion allemande, le nom bre de chômeurs a augmenté de 174 000 en décembre, pour atteindre un total de 3,96 millions, soit un taux de 9,6 % de la population active.

Tranquille. Acculé par ces chif fres à abandonner sa «politique de la main tranquille» qu'il prônait jusqu'à présent, Schröder a promis hier deux séries de mesures : des aides à la création d'emplois à bas salaires et un «soutien aux investissements», des communes en particulier. Le premier volet pourrait être financé par les «réserves constituées», a-t-il précisé, sans dévoiler de chiffres.

Concrètement, le gouvernement Schröder envisage d'é tendre au niveau national un ou plusieurs projets pilotes de subvention d'emplois peu rémunérés, qui ont été testés ces dernières années dans différentes régions. Le modèle le plus souvent cité, le «modèle de Mayence», prévoit la prise en charge par les pouvoirs publics d'une partie des cotisations sociales des chômeurs qui acceptent un emploi mal rémunéré (jusqu'à un revenu de 805 euros) : l'Etat assure ainsi aux chômeurs un revenu net amélioré s'ils acceptent un emploi, même mal payé.

Aussitôt, les syndicats sont montés au créneau : une généralisation de ces aides aux bas salaires profiterait in fine au