Amsterdam correspondance
La perspective d'une privatisation des chemins de fer s'éloigne aux Pays-Bas. Le gouvernement est même en train de remettre la main sur un secteur qu'il avait démantelé en plusieurs entreprises autonomes, dans un souci de modernisation. Le rail ne s'est jamais porté aussi mal et les retards sont de plus en plus fréquents. Hans Huisinga, le PDG des Chemins de fer néerlandais (NS), n'est pas parvenu au taux de 80 % de ponctualité que le gouvernement lui avait imposé. Poussé à la démission, il a été remplacé le 3 janvier par un nouveau PDG intérimaire, Karel Noordzij, un ancien dirigeant de l'organisation sectorielle des transports néerlandais (TLN, regroupement des entreprises du secteur).
Le PDG sortant s'était également mis à dos le personnel de bord des trains, leur imposant de travailler sur des trajets identiques, dans un souci d'efficacité. Les conducteurs et les contrôleurs avaient protesté et immobilisé le rail néerlandais à plusieurs reprises, s'insurgeant contre la lassitude que provoqueraient de telles conditions de travail. Hans Huisinga avait aussi concentré le mécontentement des usagers en supprimant une série de trains dans le but de remédier à l'engorgement du réseau néerlandais.
Le conseil des commissaires de l'entreprise au sein duquel siègent quatre hauts fonctionnaires dépêchés par les ministères des Transports et des Finances a donc choisi l'électrochoc. Un choix qui a pu être interprété comme une reprise en main des Chemins de fe