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Libération

McDo France à la table des négociations

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Après la grève, samedi, du restaurant des Champs-Elysées, les discussions s'accélèrent.
publié le 14 janvier 2002 à 21h40

Il suffit de quelques grévistes pour bloquer le plus grand McDo de France. On stoppe la livraison du matin, on obstrue les portes d'entrée et le tour est joué. Samedi, à l'heure du rush de midi et des premières soldes, les vingt-trois caisses du restaurant des Champs-Elysées sont restées muettes. A l'extérieur, la foule regarde, interloquée, la vitrine redécorée de slogans et pubs McDo détournées: «Nous exploitons les jeunes et nous le faisons bien», affirme, sur une affiche, une jolie fille fière de travailler pour le géant américain.

Depuis l'automne, l'enseigne jaune fait face à un mouvement social sans précédent, même s'il ne touche que quelques établissements parisiens. Au boulevard Saint-Denis (IIe arrondissement), la quasi-totalité des employés est en grève depuis deux mois et demi. Ils protestent contre le licenciement de quatre d'entre eux, accusés d'avoir volé 150 000 euros environ dans la caisse (lire Libération du 20 décembre). Les licenciés rétorquent qu'ils sont victimes de discrimination syndicale et ont reçu le soutien moral et logistique d'organisations de gauche (CGT, LCR, Attac, AC!, l'Unef, le comité national des sans-papiers...) Trop content de toucher un symbole de la précarité et de la mondialisation, ce comité assure un tapage médiatique régulier en bloquant tous les samedis des McDo de la capitale. Parfois, des salariés s'y associent (Opéra, Beaugrenelle, Bonne Nouvelle...), mais rarement. La direction de McDo dénonce ces «activistes» extérieurs, qui