Le voyagiste allemand Preussag a un appétit sans limite pour le tourisme européen, et le choc du 11 septembre n'a rien entamé de sa voracité. L'Angleterre, l'Italie et maintenant la France. L'affaire Nouvelles Frontières est à peine bouclée que l'on reparle de négociations avec un Club Méditerranée pas au mieux de sa forme, le groupe ayant annoncé mardi une perte de 70 millions d'euros. Preussag est une véritable tornade (lire ci-dessous). Rentré par la petite porte dans Nouvelles Frontières (NF) en novembre 2000 avec une participation de 6 %, Preussag croquera 30 % de l'entreprise fondée par Jacques Maillot en janvier 2002, et il contrôlera 100 % du capital avant la fin de l'année. NF, désormais dirigé par l'Allemand Ralf Corsten, conservera son nom, vue sa notoriété en France.
Concurrents. Les discussions avec le Club Med semblent, elles, plus complexes. En 2000, Preussag avait déjà fait une proposition ferme de rachat à 120 euros l'action. Refusé. «Le Club Med aurait mieux fait d'accepter», estiment certains analystes. Aujourd'hui, le titre Club Med est tombé à 46 euros. L'allemand Thomas Cook et le britannique Fisrt Choice sont aussi intéressés par l'affaire. Mais Preussag a une longueur d'avance sur ses concurrents. Il a déjà des liens avec la famille Agnelli, l'actionnaire de référence du Club Med, avec 23,8 % du capital. En mai, les Agnelli ont cédé 10 % du voyagiste italien Alpitour à Preussag. En échange de ce ticket d'entrée en Italie, Preussag s'est engagé à aider