Brandt est finalement passé hier sous un pavillon israélien pratiquement inconnu en France. Et presque tout le monde, sauf bien sûr les autres candidats à la reprise, en est content: Nicolas De Gregorio, 52 ans, patron d'Elco France et repreneur finalement choisi par le tribunal de commerce de Nanterre après quatre mois d'interminables négociations sans cesse prolongées; Philippe de Villiers, président du conseil général de Vendée, où le groupe compte deux sites, et, surtout, les représentants des 5 400 salariés de Brandt en France. Qui ne cachaient pas hier leur «joie» et leur «soulagement». De fait, une fois n'est pas coutume, CFDT, CGT et CGC ont applaudi bruyamment à la reprise par Elco. Normal: sur le papier, ce concurrent était de loin le «mieux-disant social», puisqu'il s'est engagé à reprendre 4 195 emplois et les sept sites français (1) de la maison, tandis que son concurrent le plus sérieux, l'américain Whirlpool, n'aurait repris que 2 845 personnes. Il n'empêche: Elco ou pas, quelque 1 200 personnes vont rester sur le carreau et n'auront droit pour se consoler qu'au paiement d'une prime spéciale, selon le même calcul favorable que celui qui avait été appliqué aux employés de Moulinex, l'ex et éphémère maison mère de Brandt (moribonde)du temps où l'italien El. Fi tirait les ficelles.
Avertissement. La seule vraie fausse note dans ce concert de satisfecit est venue de Martine Aubry. La maire de Lille (Nord) avait fait des pieds et des mains pour faci