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Libération

Airbus supprimera 6 000 postes

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Il ne devrait pas y avoir de licenciements secs.
publié le 18 janvier 2002 à 21h43

L es attentats du 11 septembre, la faillite d'un certain nombre de compagnies aériennes, telles Swissair ou Sabena, et plus généralement la diminution du trafic aérien conduisent Airbus à serrer partout les écrous. Une économie par-ci, une autre par-là, en attendant des jours meilleurs. Et beaucoup de mesures dites de «flexibilité» sociale. Noël Forgeard, qui présentait hier ses résultats commerciaux, a ainsi annoncé son intention de supprimer «l'équivalent» de 6 000 emplois permanents. Par le mot «équivalent», le PDG d'Airbus entend rogner sur les heures supplémentaires, les contrats d'intérim et de sous-traitance sur les sites de la filiale d'EADS...

Toulouse rassuré. L'idée étant, selon Forgeard d'éviter les «licenciements secs». Il n'y en aura pas «pour le moment», a-t-il promis. Seulement le non-remplacement des départs volontaires et des départs en retraite, qui devront concerner entre «1 000 et 1 200» personnes. On est encore loin des 30 000 emplois que Boeing a sacrifiés pour faire face aux baisses de commandes: hier encore, la compagnie américaine Delta annonçait qu'elle se contenterait de 13 appareils en 2002 et 2003 au lieu des 52 qui devaient lui être livrés par Boeing.

Que vaudront les belles assurances du PDG d'Airbus dans l'avenir ? Si la situation devait se dégrader, Noël Forgeard n'exclut pas des licenciements. En attendant, il préfère s'en tenir à un discours rassurant : «Le 11 septembre a créé des situations nouvelles et le nombre de commandes va probablemen