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Libération

Yoplait vend la moitié de son pot

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Paribas va racheter 50% de la coopérative laitière.
publié le 18 janvier 2002 à 21h43

Yoplait dîne avec le diable en personne. Mais ce diable-là, Paribas Affaires industrielles (PAI) ne lui veut apparemment que du bien. A condition de pouvoir en croquer: il se prépare donc à racheter à l'amiable 50 % du n° 2 mondial du yaourt pour lui permettre de se refaire. Sur un marché planétaire hypercompétitif ­ où le leader s'appelle Danone et le n° 3 Nestlé ­, Yoplait, pourtant bénéficiaire, avait de plus en plus de mal à suivre le rythme: «Il nous faut plus de moyens pour développer le marketing, la recherche et le développement, et du capital pour grandir. Nous ne pouvions trouver ces ressources qu'auprès d'un partenaire financier», explique Didier Lefèvre, 52 ans, directeur général de Yoplait (marques Yop, Petits Filous, Frutos, etc.).

Holding. A lui de convaincre définitivement les 13 500 agriculteurs laitiers coopératifs de la Sodiaal, maison mère de Yoplait, de la nécessité de l'opération: le mouvement coopératif, bâti à l'origine comme une alternative au capitalisme, n'a guère l'habitude de se vendre au privé. «C'est vrai, il faut encore que nos coopérateurs valident définitivement cette décision. Mais je n'ai pas de doute là-dessus, c'est une question de semaines. De toute façon, nous gardons 50 % du capital de Yoplait et le contrôle industriel de l'affaire reste entre nos mains», poursuit Didier Lefèvre.

Et pour garantir la prééminence du mouvement coopératif, le conseil d'administration du futur holding qui détiendra Yoplait sera nommé à parité par les coopéra