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Libération

Egg, la banque anglaise du Net qui commence à pondre

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Forte de ses succès, elle lorgne le français Zebank.
publié le 22 janvier 2002 à 21h45

«La vie est trop courte pour perdre son temps dans les queues», annonce la page d'accueil du site de la banque britannique en ligne Egg. Sur un fond d'écran vert pistache, une retraitée coiffée d'un brushing à la mode reine d'Angleterre attend son tour derrière un cadre vêtu du costume à fines rayures grises de la City. Le trait est peut-être caricatural, l'image n'en fait pas moins mouche auprès des épargnants britanniques. Première banque européenne sur l'Internet, Egg (oeuf en français) compte aujourd'hui deux millions de clients après trois ans d'existence. Après avoir conquis l'Angleterre, l'enfant terrible du secteur bancaire britannique pourrait prendre le contrôle de son homologue français Zebank, une toute petite banque en ligne de 60 000 clients sortie des cartons du groupe Arnault il y a un an à peine et qui désespérait depuis plusieurs mois de trouver un partenaire «de large envergure». Bernard Arnault y trouverait une porte de sortie honorable, et Egg une base de départ pour poursuivre son expansion de l'autre côté de la Manche. Après avoir rencontré un succès commercial majeur sur ses terres, l'oeuf y a sans doute fait le plein de clients et doit désormais aller les chasser ailleurs.

Concurrentiel. A la différence de Zebank, né en plein dégonflement de la bulle Internet, Egg a su partir à temps. L'idée n'en revient pourtant pas à quelques jeunes loups de la nouvelle économie. Filiale à 79 % de l'assureur anglais Prudential, «old prud» comme l'appellent les Angla