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Libération
Interview

«Ouvrir le capital, pour pouvoir acheter»

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publié le 22 janvier 2002 à 21h45

Les Français vont bientôt consommer du gaz égyptien. Gaz de France (GDF) a signé hier avec la société publique énergétique locale un contrat qui prévoit la fourniture pendant vingt ans de gaz naturel liquéfié. Les Anglais de BG Group et les Italiens d'Edison sont aussi dans l'opération en tant qu'exploitants du gisement. A horizon 2006, 3,6 millions de tonnes seront transportés chaque année en méthaniers vers le terminal de Fos, près de Marseille. Cela représentera 10 % des approvisionnements du pays, le gaz distribué en France provenant aujourd'hui de Russie, d'Algérie et de la mer du Nord.

Pour GDF, ce contrat est un atout important alors que l'Europe veut libéraliser complètement le marché de la distribution du gaz. Mais cela suffira-t-il pour assurer l'avenir de la compagnie? Gaz de France est un nain dans le monde de l'énergie comparé à TotalFina Elf ou Shell. Certains, à droite comme à gauche, estiment que seule une privatisation de l'établissement public lui permettrait de conserver une position forte. Le sort de GDF risque ainsi de faire partie de la campagne électorale. Pierre Gadonneix, 58 ans, président de l'entreprise, s'explique sur ces enjeux.

Pourquoi achetez-vous du gaz à l'Egypte? Ceux d'Algérie, de Russie et de la mer du Nord ne suffisaient-ils pas?

Notre choix s'est porté sur l'Egypte car le pays n'a décidé que récemment d'exporter son gaz. D'importants gisements ont été découverts et nous avons profité de l'opportunité. Ce contrat est particulièrement import