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Libération

Si le temps se gâte, la Bourse couvre

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EuroNext va permettre de s'assurer contre les risques météo sur un marché spéculatif.
publié le 22 janvier 2002 à 21h45

Ce bon vieux thermomètre entre en Bourse. Pour y faire fortune. EuroNext, entreprise privée qui regroupe les places de Paris, Amsterdam et Bruxelles, vient de signer un nouveau produit financier avec Météo France pour faire mousser de futurs bénéfices communs. Ils proposent à terme aux industriels une sorte d'assurance contre les risques de fluctuation de la météo: 80 % de nos patrons y sont sensibles pour une raison ou pour une autre, et adoreraient pouvoir se garantir contre un «trop beau» ou un «trop mauvais» temps. Cela tombe bien: l'accord porte justement création d'une nouvelle gammes d'indices boursiers, comme autant de petits CAC 40.

Les chips grimpent. Baptisés NextWeather, cette «gamme» servira, dans les mois qui viennent, de référence absolue pour mettre au point des produits financiers dérivés, des options d'achats ou de ventes de la météo. Et le climat, c'est sérieux. Par exemple: une hausse de température de 1 degré l'été fait grimper de 4,9 % les ventes de chips sur la Côte d'Azur, a calculé Météo France.

«Imaginez que vous êtes un producteur de sodas, boissons qui marchent fort l'été. Si vous pensez que la température de juillet-août prochain sera inférieure à la moyenne des années précédentes constatées par notre indice WeatherNext, vous pourrez acheter une option de vente de notre produit financier, option cotée à la Bourse de Paris comme une action par exemple, ce qui vous permettra de limiter vos pertes de chiffres d'affaires. C'est une sorte d'assurance ba