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Libération

L'Etat au secours du vilain petit centime

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Les petites pièces cuivrées sont boudées, parfois inutilisées.
publié le 23 janvier 2002 à 21h46

Pauvres centimes! Les Finlandais les boudent. Les Italiens s'en plaignent. Et les Français s'interrogent. Pourquoi tant de haine concentrée sur trois malheureuses petites pièces rose cuivré. Certes, elles sont «minuscules» et pas très jolies. Il n'est pas sûr non plus qu'elles vieillissent bien. Les 1, 2 et 5 centimes, qui brillaient naturellement comme des sous neufs, deviennent ternes à l'usage. Mais surtout, plaident les «anti», on a du mal à les distinguer les unes des autres. Dans l'obscurité du porte-monnaie, le «1» se confond avec le «2» qui se confond avec le «5».

Pourboires en baisse. Certains ont résolu le problème en supprimant d'emblée les 2. «Dès que j'en ai un, je le mets de côté: direction tirelire. Comme ça ne subsiste plus dans mon portemonnaie que les 1 et 5, dont l'écart de taille est plus facilement identifiable.» D'autres les laissent «généreusement» en pourboire aux garçons de café, qui se retrouvent avec l'équivalent de 35 centimes de franc quand, autrefois, ils pouvaient espérer 1 ou 2 francs. Les distributeurs automatiques les méprisent. La plupart n'acceptent pas les pièces de 1 et de 2 centimes, «trop légères» pour l'estomac de ces machines.

Les commerçants n'aiment pas davantage manipuler cette «ferraille» comme ils disent. Et, pour s'en dispenser, adoptent la solution radicale de l'arrondi... le plus souvent à la hausse. Pour éviter un rendu de monnaie sur 7,47 euros, ils affichent ainsi un plus commode 7,50.

«De toute façon, disent-ils, le centime