New York de notre correspondant
Il y a quelques mois, les magasins Kmart avaient repris espoir. Le nouveau PDG, Chuck Conaway, avait décidé de ressusciter la fameuse petite «lumière bleue», qui indiquait les promotions sur les articles et avait fait la gloire de la marque dans les années 70. Mais l'illusion n'aura pas duré longtemps. Hier, depuis son quartier général du Michigan, la troisième chaîne de supermarchés des Etats-Unis a été contrainte de se déclarer en faillite et de se placer sous la protection du chapitre 11 (1). Toujours aussi pétillant, Conaway a présenté un plan de restructuration financé à hauteur de 2,26 milliards d'euros et a espéré pouvoir sortir du rouge dès 2003.
La nouvelle n'a guère surpris à Wall Street. Depuis deux semaines, la direction de Kmart a multiplié les conseils d'administration, afin de chercher une solution à une crise de plus en plus profonde. Hier, la chaîne a dû se rendre à l'évidence: il n'y avait tout simplement plus d'argent dans les caisses. Lundi, Kmart n'a en outre pas pu payer son principal fournisseur de nourriture, The Fleming Companies, qui a décidé d'arrêter ses livraisons.
Fondée en 1899. La déclaration de faillite marque le terme de dix années difficiles pour une firme fondée en 1899 et connue de tous les Américains, notamment grâce à ses produits de la ligne Martha Stewart, la reine «des produits de maison» aux Etats-Unis. Au milieu des années 90 déjà, c'est au prix de la fermeture de nombreux magasins (2 100 aujourd'hui, e