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Le fret grand ouvert

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Bruxelles accélère la libéralisation du transport ferroviaire de marchandises.
publié le 24 janvier 2002 à 21h47

Avant de prendre la tête de la présidence tournante européenne début janvier, l'Espagne avait averti que ses deux chantiers prioritaires seraient la lutte contre le terrorisme et l'accélération de la libéralisation économique. Sur ce second point, Madrid ne perd pas de temps. La semaine dernière, Loyola de Palacio, commissaire européenne des Transports et de l'Energie, sonnait la charge contre la lenteur des réformes de l'électricité et du gaz. Hier, la Commission a adopté une série de mesures visant à hâter l'ouverture à la concurrence du transport ferroviaire de marchandises.

Cabotage. Le nouveau paquet ferroviaire muscle un projet de déréglementation obtenu de haute lutte en novembre 2000. Ce premier accord prévoyait, à partir de mars 2003, l'ouverture à la concurrence du fret sur l'essentiel des lignes ferroviaires continentales, mais excluait dans l'immédiat le transport intérieur de chacun des Etats membres (dit cabotage). Trop timide, a jugé Bruxelles. Les textes présentés hier (qui doivent encore être adoptés par le parlement et le Conseil des ministres des Quinze) entendent ouvrir la totalité du fret, cabotage compris, à l'horizon 2006.

Parallèlement, le chantier d'harmonisation technique des signalisations et des matériels utilisés ­ les disparités nationales freinant la fluidité du trafic ­ devrait être accéléré. Une agence ferroviaire européenne pourrait voir le jour pour coordonner le tout. Le transport voyageurs demeure épargné pour l'heure, même si les services