Bruxelles (UE) de notre correspondant
Wim Duisenberg n'en démord pas: les pièces et les billets en euros n'ont causé aucune fièvre inflationniste. Harcelé de questions par les députés européens de la commission des Affaires économiques et monétaires qui l'auditionnaient hier, le président de la Banque centrale européenne (BCE) n'a pas varié. «Même s'il y a encore quelques incertitudes, il n'y a pas d'effet significatif sur l'indice des prix car la concurrence est très vive dans la zone euro.» Certes, «certains prix ont été arrondis dans un but psychologique», a-t-il admis. Il a même cité les parcmètres près de la «gare de Francfort, qui sont passés de 1 mark à 1 euro pour trente minutes», soit un doublement. Mais, s'est-il empressé d'ajouter, «cela s'est fait dans les deux sens». Les eurodéputés n'ont manifestement pas été convaincus par cet optimiste de béton, leurs électeurs étant confrontés chaque jour à des dérapages à la hausse.
Dérapage. L'Allemand Werner Langen (démocrate-chrétien) a ainsi expliqué que les produits alimentaires représentent «15 % du panier de la ménagère et qu'une hausse de ce poste de 7 %» pèse lourdement sur les portefeuilles. Son collègue Alexander Radwan (démocrate-chrétien) a rappelé que certains instituts économiques prévoyaient un dérapage de l'inflation dans son pays à 3 % pour janvier. «D'après nos informations, s'il y a un impact du passage à l'euro, il est anecdotique», a rétorqué Wim Duisenberg. Dans le cas allemand, il a rappelé que l'infla