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Libération

Sephora boit la tasse au Japon

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L'enseigne de parfumerie du groupe LVMH s'en va, faute de clients.
publié le 24 janvier 2002 à 21h47

L'eldorado japonais du luxe ne sourit pas à tout le monde. Depuis le 31 décembre, les sept magasins Sephora de l'Archipel ont définitivement baissé leurs rideaux. L'enseigne vedette du groupe LVMH pour la parfumerie et les cosmétiques n'a pas trouvé son public au Japon, où son premier libre-service avait ouvert en novembre 1999. «Sephora misait sur de nouveaux modes de consommation qui tardent à émerger ici. Les Japonaises n'aiment pas se retrouver dans un magasin de cosmétiques avec un panier, sans personne pour les conseiller», explique Seiko Yamasaki, de l'institut d'études Dentsu, spécialisé dans la consommation et les modes de vie. LVMH, qui se refuse à donner des chiffres sur les pertes accumulées en vingt-quatre mois par Sephora au Japon, a pourtant tardé à faire marche arrière.

Porte-drapeau. La débâcle de Sephora, que les responsables du groupe LVMH voyaient déjà comme le porte-drapeau d'une nouvelle génération de magasins de cosmétiques au Japon, ne témoigne pas d'un recul de l'industrie du luxe made in France au pays du Soleil-Levant. Les très bons résultats de Chanel, qui vient d'ouvrir à Tokyo sa trentième boutique d'une surface de 700 mètres carrés, ainsi que les files d'attente devant le tout nouveau grand magasin Hermès du quartier chic de Ginza montrent que la crise économique n'a pas encore ébranlé cette citadelle tricolore. Le seul groupe LVMH a doublé ses boutiques (Louis Vuitton notamment) au Japon depuis 1999. Il y réalise toujours près de 40 % de ses ve