Les salariés américains continuent d'être sensibles aux massages sur le lieu de travail, mais en ces temps de difficultés économiques, ils apprécient surtout de ne pas être dans une charette. Ou d'y avoir été mis avec le plus de délicatesse possible. Le palmarès annuel des entreprises où il fait bon travailler, établi, comme chaque année, par le magazine américain Fortune, reflète bien entendu ces préoccupations de crise. Et bon nombre des entreprises retenues pour ce top 100 de l'année 2001, sont celles où l'on a mis les formes.
«Compassion». Ce qui ne veut pas dire qu'on n'y a pas licencié. Continental Airlines qui, comme les autres compagnies aériennes a eu la main très lourde, y figure. Cisco aussi. Mais c'est la «sincérité», l'«empathie», la «compassion» des dirigeants qui sont parfois jugées. Et, si l'on en croit les enquêteurs de Fortune, les salariés ont apprécié ces qualités-là chez les dirigeants de Charles Schwab (courtier en Bourse) ou encore d'Adobe System (éditeurs de logiciels), où le patron s'est fendu d'un meeting «spécial licenciement» au cours duquel tous les employés pouvaient poser des questions. Ça n'a l'air de rien, mais les salariés auraient apprécié.
Ils aiment aussi beaucoup que leur entreprise s'implique. De ce point de vue, le drame du 11 septembre a fourni matière à initiatives. Dons, téléthons, sandwichs aux ouvriers du Pentagone, aides aux communautés arabes et sikhe: des noms comme Timberland, Goldman Sachs, Capital One Financial Corporation, Co