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Libération

BCE : fausses notes dans le jeu de chaises musicales

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Wim Duisenberg a relancé le débat sur sa succession.
publié le 26 janvier 2002 à 21h50

Bruxelles (UE), de notre correspondant.

Sacré Wim! Il n'en rate pas une. Pensant bien faire, le président de la Banque centrale européenne (BCE) a demandé aux Quinze de se prononcer rapidement sur la succession de Christian Noyer, son vice-président, dont le mandat expire fin mai (Libération du 23 janvier). Résultat: il a réussi l'exploit de relancer le débat sur sa succession et de rappeler aux marchés financiers que la BCE risque de se retrouver au centre d'une nouvelle bataille politique entre les Etats, au risque de peser sur sa crédibilité et d'affaiblir l'euro (lire ci-contre). Très fort, décidément.

Délétère. Le 6 décembre, Wim Duisenberg a pris sa plus belle plume pour écrire à Javier Solana, le secrétaire général du Conseil des ministres et haut représentant des Quinze pour la politique étrangère, afin d'attirer son attention sur la succession de Christian Noyer. Cela partait d'une bonne intention, puisque ce dernier doit faire ses bagages avant le 1er juin 2002. Le temps presse donc et Francfort craint que le silence persistant des Quinze n'alimente les spéculations sur la succession du président de la jeune institution. Mais voilà: la lettre, rendue publique il y a trois jours, a déclenché le débat tant redouté. Car la succession de Noyer et celle de Duisenberg sont intimement liées.

C'est à Jacques Chirac qu'on doit ce climat délétère. C'est lui, lors du Conseil européen du 2 mai 1998, qui a bataillé dur pour imposer Jean-Claude Trichet, le gouverneur de la Banque d