Berlin, de notre correspondante.
Le huitième sommet du Pacte pour l'emploi de Gerhard Schröder s'est achevé vendredi par une rafale d'invectives, très inhabituelle en Allemagne, surtout pour une réunion supposée produire du consensus. «Le résultat de cette rencontre est décevant», a attaqué Dieter Hundt, président de la Fédération des employeurs (BDA) et censé représenter les «modérés» au sein du clan patronal. Assis à côté pour la conférence de presse finale, mâchoire serrée, Gerhard Schröder a dû le laisser débiner son projet phare: «Nous n'avons pu obtenir aucun résultat concret pour la négociation salariale 2002, a poursuivi Dieter Hundt, alors que l'évolution de la conjoncture l'aurait rendu nécessaire. D'urgence.»
Dieter Schulte, président de la Confédération des syndicats allemands (DGB), également réputé modéré, a rendu coup pour coup: «Jamais vous ne ferez accepter un diktat aux syndicats! Vous êtes seuls responsables du tour qu'ont pris les discussions!» Blême entre les deux combattants, Gerhard Schröder a tenté d'assurer que la rencontre «avait valu la peine, car elle a permis de discuter des positions différentes». Le seul résultat concret que le chancelier a pu annoncer est pourtant que syndicats et patronat ont convenu de se retrouver pour une neuvième rencontre, cette année, avant les législatives de septembre.
Modération salariale. Pour Schröder, qui avait plus que jamais besoin de résultats montrant son ardeur à combattre la remontée du chômage (avec quatre mil