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Libération

Lycos marche sur la tête.

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Après le directeur général, le directeur financier Nicolas Véron est brutalement viré.
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publié le 26 janvier 2002 à 21h50

«On hésite entre la révolution et la pièce de boulevard», explique un salarié de Lycos France, un des leaders du Net français. Depuis quelques jours, plus rien ne va dans les couloirs de l'immeuble de la cité Voltaire, à Paris, où loge la filiale française de Lycos, groupe détenu à 18,1 % par Bertelsmann, le géant allemand des médias. Sur les murs ou sur la porte des ascenseurs, des dazibaos ont été placardés un peu partout. Ici, des vers de Victor Hugo. Là, des appels à la grève générale. Les 140 salariés du siège de l'entreprise née de la fusion de Multimania, Spray, Lycos et Caramail, sont sur le pied de guerre. Prêts à en découdre avec leur toute nouvelle direction.

Le 8 janvier, le conseil d'administration de Lycos France vire, du jour au lendemain, le directeur général, Michel Meyer, fondateur de Multimania et pionnier du Net français. Gueule de bois en interne. Pourquoi remplacer Michel Meyer par Alexandre Roos, le patron fondateur de Caramail, alors que ce dernier n'a pas cessé de lutter contre l'intégration de ses équipes à celle du reste de Lycos? A cette question des représentants du personnel, Jens Uwe Intat, le directeur général de Lycos Europe, aurait refusé de répondre. En revanche, Roos présente, lui, en comité d'entreprise un début de projet de plan de restructuration. Un coup d'autant plus dur à avaler que Lycos France sort de trois mois de plan social qui a poussé vers la sortie une cinquantaine de personnes.

Mais le plus surprenant était à venir. Lundi, pro