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Libération

Allemagne : oui informel à l'A400M

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Berlin n'est pas juridiquement engagé sur l'avion militaire européen.
publié le 30 janvier 2002 à 21h51

La contribution de l'Allemagne à l'Europe de la défense ne fait plus de doute, du moins pour ce qui est du suspense et du gag juridique. Au terme d'un nouveau happening organisé devant la Cour constitutionnelle, le ministre de la Défense a réaffirmé hier qu'il est bien prêt à commander 73 avions A 400 M, futur avion de transport militaire du groupe européen EADS. Mais en ajoutant qu'il ne pourra pas passer «commande juridiquement contraignante», comme il s'était engagé à le faire d'ici au 31 janvier auprès de ses partenaires qui n'attendent plus que lui pour lancer le programme. Au budget 2002, le gouvernement n'a inscrit en effet que 5,1 milliards d'euros de crédits, alors que l'achat des 73 appareils coûterait 8,6 milliards. Les 3,5 milliards manquants figureront au budget 2003, a-t-il promis.

Le gouvernement «s'est complètement soumis», triomphait hier le leader du groupe parlementaire conservateur Frie drich Merz, qui avait déposé recours contre cette infraction au droit budgétaire. «La position du gouvernement s'est trouvée confirmée. Nos partenaires savent que nous avons maintenant une base fiable pour pouvoir commencer le projet», rétorque le ministre de la Défense. De fait, cet imbroglio que la cour a refusé de trancher renvoie la décision de lancement de l'A 400 M au bon vouloir des partenaires européens, dont la France (50 avions commandés) et la Grande-Bretagne (27 appareils). L'Allemagne ne levant pas sa «réserve parlementaire» comme elle s'y était engagée d'ici a