Rien ne va plus dans la banque en ligne. Zebank vient de jeter l'éponge. Banque directe, le leader du secteur, «est ouvert à tous les schémas, joint-venture ou partenariat», dixit sa maison mère, BNP-Paribas. Le groupe bancaire franco-belge Dexia, lui, a carrément lâché Dexia-Plus, sa banque tout-Internet pour en faire un simple canal du groupe. Echec aussi pour le belgo-néerlandais Fortis et son e-banking... L'année 2001 aura été celle des banques météores. Au point que le pari d'Egg, qui reprend Zebank et lui assigne l'objectif d'un million de clients en deux ans, paraît plutôt gonflé.
Y a-t-il une recette pour faire du beurre avec l'e-banking en France? On commence à deviner aujourd'hui ce qui ne marche pas dans l'Hexagone. Ou, tout au moins, où sont les handicaps. D'abord, construire une banque en ligne est délicat: les procédures sont longues, les technologies complexes... Ensuite, cela demande du temps. A Banque directe, on a longtemps attendu le décollage. Créée en 1994, la banque sans guichets est, aux dires de sa maison mère, «dans une situation de milieu du gué tenable. Elle a réussi à stabiliser son modèle, même s'il est clair qu'elle n'a pas fait la démonstration de sa rentabilité».
Jean-Pierre Leguay, le directeur général de Banque directe, renchérit: «Il faut savoir se donner du temps.» Et il souligne que son poulain n'est venu sur l'Internet qu'il y a trois ans.
Autre challenge de la banque en ligne: recruter des clients à «potentiel». A Banque directe, on dit ai