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Libération

Patrons titillés par l'antimondialisation

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Des personnalités de tous bords signent un manifeste pour le développement durable.
publié le 30 janvier 2002 à 21h51
(mis à jour le 30 janvier 2002 à 21h51)

La date n'a évidemment pas été choisie au hasard : c'est à la veille du Forum social mondial qui démarre aujourd'hui à Porto Alegre (Brésil) que l'ancien commissaire au Plan Jean-Baptiste de Foucauld a présenté le «Manifeste pour un développement durable» réalisé par l'association Convictions qu'il préside. Déjà signé par plus de 150 personnalités, ce document veut proposer une voie alternative, plus «positive», au mouvement antimondialisation.

On n'est pas tellement surpris de trouver parmi les signataires de nombreux syndicalistes (Nicole Notat, CFDT, Alain Deleu, CFDT, Jean-Christophe Le Duigou, CGT, etc.) ou des représentants de la société civile (philosophes, architectes...). Les noms de nombreux patrons étonnent davantage : Francis Mer (Usinor), Jean Peyrelevade (Crédit Lyonnais), Daniel Lebègue (Caisse des dépôts). Tout comme celui de Michel Camdessus, ancien directeur du Fonds monétaire international (FMI).

Fossé. Autre originalité, le texte recueille aussi bien l'aval du communiste Philippe Herzog que du RPR Jean-Paul Delevoye, en passant par nombre d'anciens ministres, de droite comme de gauche : Raymond Barre, Jacques Barrot, Robert Badinter, Jacques Delors, Pierre Mauroy, Michel Rocard, etc. Tous d'accord pour s'opposer à la mondialisation libérale, tout en se démarquant de ses opposants traditionnels.

«L'association Attac a joué un rôle essentiel : elle a permis de poser les questions, explique un des initiateurs du manifeste, Robert Lion, ancien directeur de la Ca