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Libération

Les sommets s'en mêlent

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La crise argentine commentée à Porto Alegre et à New York.
publié le 4 février 2002 à 21h57

L'Argentine coule, mais ça tombe à pic pour le Forum social mondial (FSM) de Porto Alegre. «Qui aurait pu penser qu'un pays élève modèle des économistes libéraux puisse sombrer aussi rapidement?», rappelait hier l'un des organisateurs de la seconde édition du FSM. La faillite du voisin sud-américain est naturellement au centre de nombreux débats.

Le Forum parlementaire mondial ( qui se tient en marge du FSM) a d'ailleurs adopté une résolution purement symbolique de soutien au «peuple argentin». Quelque 500 parlementaires (sur les 1 155 inscrits en provenance de plus de 40 pays) assurent ainsi que l'Argentine est la parfaite illustration de la faillite «du credo néolibéral». Ils ajoutent que «la soumission des gouvernements aux exigences des institutions financières internationales» a entraîné «la récession économique avec des taux de chômage élevés et une augmentation de la pauvreté». Près de 2000 jeunes Argentins ont marché dans les rues de Porto Alegre au son de casseroles pour réclamer notamment l'annulation de la dette, qui s'élève à plus de 147 milliards de dollars (170 milliards d'euros). Un fort contingent de la CTA, Centrale des travailleurs argentins, ainsi que de nombreux mouvements paysans multiplient les interventions. Vendredi, le prix Nobel de la paix argentin Adolfo Perez Esquivel a prôné la création d'un tribunal international de la dette, jugée «illégitime, injuste et insoutenable». «Plus on paie, moins on a et plus on doit», a-t-il assuré.

New York confiant.