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Libération

Enron: le Sénat américain tance Ken Lay

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La Commission du commerce a assigné hier l'ex-PDG à comparaître.
publié le 6 février 2002 à 22h01

Washington

de notre correspondant

Sur la colline du Capitole, à Washington, les sénateurs ont très mal pris le refus de Ken Lay, l'ex-patron d'Enron, de se présenter devant leur Commission du commerce. Ils ont donc décidé hier de lui délivrer une assignation à comparaître en bonne et due forme. «Nous n'avons pas le choix, a commenté Byron Dorgan, sénateur démocrate du Dakota-du-Nord, qui devait présider lundi la séance de questions-réponses, M. Lay n'aurait pas dû s'attendre à ce qu'une audition au Congrès ne soit qu'une promenade de santé.» Ken Lay n'a pas l'air de vouloir se laisser faire. Lundi, une autre commission, à la Chambre des représentants, a déjà demandé à l'avocat de l'ex-patron d'Enron, Earl Siebert, s'il pouvait lui délivrer une assignation à comparaître. Ce dernier a joué les innocents et répondu qu'il ne savait pas où se trouvait son client et ne pouvait donc pas lui délivrer l'assignation.

Ces deux assignations n'auront qu'une conséquence purement symbolique: l'apparition furtive de Lay devant ses «juges» parlementaires. Il devra se rendre au Congrès, jurer de dire la vérité, mais il aura ensuite le droit de garder le silence. Le cinquième amendement de la Constitution interdit en effet d'obliger une personne à témoigner contre elle-même. David Duncan, le responsable d'Arthur Andersen qui vérifiait les comptes d'Enron et risque lui aussi de passer devant la justice, a déjà invoqué le mois dernier ce droit au silence.

Démission. Kenneth Lay est peut-être introuv