Washington, de notre correspondant.
A quoi sert de s'acharner pour trouver un compromis sur un «plan de relance» alors que la reprise économique est déjà là ? C'est le raisonnement que semblent désormais faire les sénateurs américains, qui en ont assez de patiner en vain sur le sujet et aimeraient bien passer à d'autres projets de loi.
Hier, le Sénat a officielle «ment constaté l'impossibilité d'avancer. Seule la partie concernant l'allongement de la durée d'indemnisation des chômeurs (de 26 à 39 semaines), sur laquelle un consensus a été trouvé, a été sauvée des ruines du projet. Ni le plan de «sécurité économique» dessiné par George W. Bush (baisses d'impôts pour les entreprises et les ménages) ni le plan de relance avancé par les démocrates (qui insiste sur l'aide aux familles frappées par la récession) n'ont réussi à obtenir les 60 voix nécessaires (sur 100) pour assurer leur adoption en bloc.
Responsabilité. Dans un Sénat dominé d'une seule voix par les démocrates, chaque parti accuse l'autre d'être responsable de l'échec. «Les républicains ayant fait clairement savoir que le compromis proposé était inacceptable, je pense qu'ils ne veulent pas entendre parler d'un plan de relance qui ne soit pas le leur», a déclaré Tom Daschle, le président de la majorité démocrate. Les républicains l'accusent en retour de faire de «l'obstruction». George W. Bush, qui se bagarre depuis octobre pour faire passer son plan, s'est déclaré «déçu» et la Maison Blanche a estimé que la décision pr