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Libération

Global Crossing, une affaire Enron bis

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L'opérateur de télécoms aurait travesti sa comptabilité.
publié le 13 février 2002 à 22h13

New York de notre correspondant

Comme le dit un trader, «il y avait déjà Enron, mais là, ça commence à faire beaucoup». Alors que le Congrès américain tente toujours d'établir la vérité sur la chute du géant de l'énergie de Houston (lire ci-contre), Wall Street se demande si elle ne doit pas se préparer à un autre scandale majeur. Lundi soir, la SEC, la commission boursière, a annoncé qu'elle avait décidé d'étendre son enquête sur la faillite de Global Crossing, l'opérateur de réseaux de fibres optiques, et de coopérer avec le FBI afin de se pencher sur certaines transactions apparemment frauduleuses menées par la compagnie. Le tout dans le but de manipuler ses livres de comptes et de dissimuler l'état réel de ses finances.

La comparaison avec Enron est saisissante. Quand Global Crossing s'est placé sous la protection du chapitre 11 (de la loi américaine sur les faillites) le 28 janvier dernier, provoquant la plus importante débâcle du secteur des télécommunications aux Etats-Unis, les experts ont évoqué la crise économique et le coup de pompe de l'Internet, qui a réduit la demande de débit en télécommunications des grandes entreprises. Après s'être contentée pendant longtemps d'un seul câble transatlantique, la compagnie, partagée entre les Bermudes et Beverly Hills, avait en effet décidé en 1997 d'investir pleinement dans le Web et les transmissions rapides, en développant un vaste réseau de fibres optiques.

Profits gonflés. Mais, au fil des jours, les questions se sont accum